vendredi 26 novembre 2021

PRINTEMPS DES POETES ST VITE

 Poètes à vos plume!

Le CADAC (Carrefour d'animations pour la diffusion Art et culture) de Saint Vite 47500

prépare son 13ème concours du Printemps des Poètes , pour la promotion de la poésie, dont le thème national de 2022 est:  " L'Ephémère ".

Il organise chaque année son concours annuel de poésies ouvert à tout poète amateur, quel que soit son lieu de résidence.

Les renseignements et règlement du concours sera envoyé sur simple demande par mail à :       antoine.fernandez8@sfr.fr ou par téléphone au 06 24 57 53 44 .

Les poèmes limités à 28 lignes devront parvenir avant le 18 février 2022 date limite, à la Présidente Mme Jacqueline FERNANDEZ.

Cinq prix seront attribués d'après l'appréciation du jury.

Tous les poèmes reçus seront imprimés dans un recueil avec le nom des auteurs.

 

                   

L'Éphémère

Il en va des mots comme des chansons d’amour qui reviennent par surprise au détour d’une voix, d’un souvenir, d’une émotion. « J’ai pris la main d’une éphémère… » Dansait dans ma mémoire. Sans que je sache qui le premier, de Montand ou Ferré, avait semé ce trouble de l’étrangère en moi. Adolescents nous ne comprenions pas tout à cette romance des années folles, ni même à ce poème que l’on disait roman inachevé, mais pressentions ce mystère de « l’éternelle poésie » qu’Aragon dilapidait sans crier gare.

Une seule et unique voyelle, quatre fois invoquée, entre la fièvre, le murmure, la foudre, l’imaginaire, l’insaisissable, l’à-venir, l’impensé, le maternel, le fugace, la soif, l’énigme, le précaire, l’effervescence, le friable, l’envol, l’impermanence…
Plus vaste que l’antique Carpe Diem et plus vital aussi, L’éphémère n’est pas qu’un adjectif de peu d’espoir. C’est un surcroît d’urgence, de chance et de vérité. Une prise de conscience toute personnelle et cependant universelle, comme un quatrain d’Omar Khayyam, un haïku d’hiver, un coquelicot soudain, une falaise à soi, un solstice d’été, un arbre déraciné ou la vingtaine de numéros d’une revue de poètes du siècle dernier.


Il est temps de sonder à nouveau L’éphémère. De ne pas attendre à demain. De questionner ici et maintenant la part la plus fragile, la plus secrète, la plus inouïe de nos existences.


Sophie Nauleau

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